lundi 18 mai 2015

Get lost in Madrid and you'll find yourself.

Il est difficile d'expliquer pourquoi on se sent mieux à un endroit plutôt qu'un autre. Madrid est une ville où j'aime me perdre, déambuler dans les rues, m'arrêter au parc du Retiro et lire une heure au son des musiciens de rue, ou décider d'aller au musée aux heures d'entrée gratuite. La ville regorge de bons plans pour les amateurs d'art. Il est facile de trouver des spectacles gratuits, des concerts dans les bars, des ateliers d'écriture, de discussions, de débats, des conférences sur tous les sujets qui existent au monde, des marchés un peu particuliers, des clubs de sport, de yoga, des échanges linguistiques, des boîtes de nuit un peu plus pop-rock-vintage que la normale et surtout un sourire et un geste amical partout où l'on va. Mais je ne vais pas vous faire une énième dissertation sur comment je me perds et me retrouve dans une ville, vous avez compris qui je suis, je suppose. Donc je vais donner des détails, plutôt que de résumer. Je vais vous faire une liste illustrée, un catalogue parfumé à Madrid. Vamos a ver.

A Madrid il y a un quartier qui s'appelle le Quartier des Lettres, où les rues s'appellent Cervantes ou Lope de Vega, les grands noms de la littérature espagnole, et où une petite pizzeria artisanale offre un menu spécial lettres : 5€ pour une bière, un morceau de pizza et un livre. 
Dans ce même quartier, une nuit de mars, lors de la noche de los teatros, une petite librairie de la Calle Principe organisait une représentation de théâtre dans ses tous petits locaux, entourés de livres et remplis à craquer pour l'occasion. Plus tard je suis retournée à cette librairie et j'y ai trouvé des vinyles, des livres de philosophie et de théâtre, des biographies d'artistes et des brochures engagées. Ils vendent aussi du thé bio et des petits gâteaux. 

( La Pizzateca, Calle Leon 26)
( Sin Tarima Libros, Calle del Principe 9) 



Un jour j'ai vu une petite pub pour un Flower Market ( Hermosilla,26) et c'est comme ça que je me suis retrouvée à entrer dans une toute petite cour de maison qui est en fait un assemblement de différents magasins et stands installés pour l'occasion. Tout était très joli, très naturel et lumineux, ça donnait l'impression de respirer dans ce petit coin fleuri dans une rue de commerces de luxe et galeries d'Art.








 Une fois je suis allée manger dans un restaurant Pakistanais avec ma famille d'accueil dans le quartier de Lavapiés. C'est le quartier le plus cosmopolite de la ville, on y voit des commerces, des restaurants et surtout des personnes de toutes origines cohabiter et mettre des couleurs un peu partout. J'aime passer dans ce quartier, qui va de la station de métro Embajadores à Lavapies, et où l'on passe devant une dizaine de centres d'activités féministes, ou de médecine alternative, ou des prospectus de profs particuliers de langues du monde entier.










Le métro de Madrid et son réseau de transport en général est bien fait, efficace. Mais moi ça me réchauffe le cœur quand je vois ce genre de pub, bien plus que celle de n'importe quel magasin ou politicien. 


Et puis ça m'est aussi arrivé de me balader dans la nuit chaude, en attendant de rejoindre des amis ou juste avant de reprendre le bus, pour profiter des belles rues, et de l'ambiance madrilène.


Et puis les jours de la semaine, je vais en cours et la vue du balcon de ma salle de classe donne sur la Puerta del Sol au loin. 

Et puis comme je le disais, parfois je passe derrière les grandes rues et je me perds à moitié, mais au final je retrouve toujours mon chemin vers quelque part que je connais. C'est comme ça que j'apprivoise les villes je pense, et que je finis par tout connaître. J'aime bien la sensation de découvrir l'inconnu et de soudainement retomber quelque part que je connais bien. Un jour il ne restera plus vraiment de surprise, un jour je vais connaître les rues et je ne me perdrai plus, mais en attendant, c'est un de mes jeux préférés de petite aventurière des villes européennes. 







Quelques semaines après la noche de los teatros, on a eu droit à la noche de los libros, qui a en fait commencé dans l'aprés-midi avec des marchés aux livres un peu partout dans la ville, des ouvertures nocturnes des bibliothéques et des librairies de Madrid, mais aussi d'autres grands événements comme la lecture continue de Don Quijote, l'oeuvre majeure de la littérature espagnole. Pendant trois jours et nuits, des volontaires, célébrités, personnalités politiques etc. se sont relayé pour lire le livre (le pavé !) sans interruption, et j'en ai fait partie!






Et puis des balades, encore des balades, dans les mêmes quartiers, dans d'autres...





Mon Greentea du matin, quand parfois ils écrivent mon nom bizarrement. Cela dit c'est joli. Je trouve.


Il y a un monument à Madrid qui est magnifique et que j'ai souvent du mal à photographier selon la lumière, c'est la mairie, qui est vraiment belle je trouve. (Cibeles, métro Banco de España)


Le Circulo de Bellas Artes est un bâtiment réservés aux arts comme son nom l'indique, c'est d'ailleurs là que j'ai lu mes quelques lignes du Quijote le jour de la noche de los libros. Ce bâtiment a aussi une terrasse à laquelle on peut accéder pour 4€. D'en haut on a une vue sympa de la ville, mais surtout on peut s'y poser sur des transats et des canapés sans même consommer, juste avec un livre ou avec quelqu'un pour discuter en dominant la ville, la tête sur un petit coussin. Il y a un bar qui pour un prix un peu exorbitant sert de toutes sortes de boissons si on veut pousser le luxe jusqu'au bout. 




Et puis il y a encore et toujours de petites rues. 










Et puis parfois, on fait une pause. Le vin espagnol est très très bon, et même si on n'y connait pas grand chose en grands noms, il suffit de demander un vin qui correspond à nos goûts, sec, fruité... et ils savent souvent recommander ce qu'il faut. Et de toute façon pour vraiment déguster, mieux vaut un bon vin qu'une bonne bière car la bière espagnole par contre...



Quand Raphaël est venu à Madrid, nous avons découvert caché en plein Madrid, une sorte de cour/jardin appelé La Plaza, qui est en fait un endroit qui appartient à tout le monde, où chacun est libre de venir aider à jardiner, ranger les jouets pour enfants mis à disposition, organiser des ateliers d'art ou tout ce qu'il est possible de faire pour aider. C'est un projet coopératif, simplement.




 Parfois il se passe tellement de choses dans Madrid qu'on se retrouve sur la Plaza Mayor entourés de gens en costumes traditionnels sans même savoir pourquoi. Quand ça m'arrive, je prends des photos, je ne cherche plus trop à comprendre.


Ce weekend, c'était la noche de los museos ( oui, il y a une nuit pour tout ici !) mais aussi San Isidro, la fête de Madrid. Vendredi était donc férié et des tas de concerts étaient organisés. A Arroyomolinos, mon village, ce n'était pas un jour férié donc j'ai travaillé mais je suis quand même allée aux feux d'artifices du Parc du Retiro. 






Et samedi je me suis promenée un peu plus. 



En ce moment au Starbucks il y a une promo l'après-midi sur les frapuccino, qui sont à moitié prix, et qui quand il fait chaud comme ça, te rendent la vie merveilleuse. 


Je suis retournée au Parc du Retiro pour lire un peu et voir la nouvelle exposition qu'il y a dans le Palais de Cristal. Le Palais de Cristal est en association avec le Musée Reina Sofia et abrite des expositions temporaires. En ce moment il y a une exposition sur la Jaima, une sorte de grande tente de tissu utilisée par les peuples du voyage et du désert. Des lectures de poésie, des concerts de musique du monde et des dégustations de thé y sont organisés régulièrement.




Je ne sais pas si vous vous lassez de lire mes articles sur Madrid et mon enthousiasme pour cette capitale, c'est fort possible. Bien-sûr qu'elle a ses défauts, il suffit de taper " Boina Madrid" sur Google pour s'en rendre compte par exemple. Mais moi, je l'aime Madrid, je l'aime


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