mardi 22 mars 2016

A la découverte de Brisighella.

Brisi-quoi? Vous me direz. Moi aussi j'ai eu du mal, tellement que pour entrer le nom de ma destination dans l'automate de la gare des trains, j'ai du avoir recours à mon petit carnet note-tout. 
Mais récapépétons depuis le début. Dimanche soir, nous établissons le programme de la semaine avec ma famille d'accueil, et on décide que j'aurai comme jours de libre mardi et mercredi. Bene. Je cherche sur la carte des lieux dans un périmètre réaliste pour y passer deux jours de suite, je repère, je fais des plans jusque 3h du matin et je contacte plusieurs couchsurfers. Résultat, toute la journée j'attends des réponses qui ne sont que négatives. On est donc lundi, 22:15 et je décide d'oublier mon plan de départ qui tombe à l'eau, et désespérée, je prends mon guide Italie du Nord Petit Futé, qui jusque là ne m'a pas été d'une grande aide et qui comporte également des inexactitudes et fautes d'orthographe, et en même temps je l'ai acheté comme base pour me guider dans mes recherches sur le net, pas comme guide touristique en soi ( parce qu'un guide sur toute l'Italie du Nord en 135 pages, c'est compliqué de faire tout rentrer, on est d'accord !) Je sors donc ce guide et je décide de regarder les différentes petites villes et villages qui sont présentes dans la section Emilie-Romagne, pour ne pas faire des kilomètres en train et rester réaliste dans mon budget.
Situé sur une colline à 15km de Faenza, ce charmant bourg médiéval vaut absolument le détour. p115
S'il vaut le détour, un coup d’œil aux horaires de trains et le temps de vérifier que le trajet ne durerait pas plus de deux heures et que l'aller-retour me coûterait 19€, je m'endormais avec un plan !
Il y a toujours le plan, et la mise en application, c'est à dire du cafouillage à la gare de Bologne qui m'a fait rater le deuxième train ( j'avais deux changements à faire haha) mais il faisait beau, c'était un mardi printanier et j'avais ma fameuse liseuse pour faire passer le temps. Quelques heures et changements plus tard, me voilà arrivée à Brisighella. Je sors de la gare et me rends compte que je n'ai aucune idée d'où aller, qu'il n'y a ni plan à disposition, ni rien de bien utile sur internet. Qu'à cela ne tienne, mes petites jambes et moi on décide de suivre des panneaux ' Rocca', donc la roche j'imaginais, pour voir où ça nous mène.

Ce village est un peu un endroit stratégique pour cyclistes et marcheurs, et il y a donc des tas de panneaux d'informations sur la région et ses circuits pedestres, mais rien de concret que je puisse utiliser à moins de décider sur un coup de tête de partir en randonnée dans les montagnes avoisinantes. J'ai
donc suivi les panneaux et me suis retrouvée dans le centre du village où c'était visiblement l'heure de la sieste, ou en tout cas pas celle de sortir ! Les quelques passants qui m'ont vue avec mon air ahuri et mon appareil photo, m'ont dévisagée et j'ai vite compris que ce n'était pas encore la saison du tourisme et que très clairement ils se demandaient ce que je faisais là. Linges aux fenêtres, calme plat, chants des oiseaux, j'ai continué à suivre les panneaux jusqu'à me retrouver aux pieds d'un escalier en pierres qui semblait effectivement mener vers les hauteurs de la ville. Bon et à partir de là, c'est devenu un peu magique, la nature reprend ses droits, les bourdons bourdonnent, les abeilles butinent, les fleurs bourgeonnent et pendant ce temps là, je prends de la hauteur et wobidiboubidi bou.




Dans cette montée, il y avait plusieurs bancs et plateformes pour faire des photos, se reposer. J'étais très exactement la seule personne à grimper, et donc j'ai eu tout ça pour moi, les vues, les clochers et les petits insectes qui se jettent dans mes cheveux. C'était vraiment magnifique de prendre le temps de respirer un bon coup à l'arrivée du printemps, d'enlever mon manteau et d'apprécier les rayons du soleil. Je ne l'avais pas ressenti comme ça depuis l'arrivée du printemps lors de mon séjour en Finlande.J'étais donc sur la Torre dell'Orologio, celle qui comporte une horloge comme son nom l'indique.  Cette tour a été construite pour faire partie du système de défense de la ville et maintes fois détruite pour être finalement reconstruite avec une horloge en 1850. Le château que l'on peut voir depuis cette tour, est ce qu'ils appellent La Rocca, un château médiéval que j'aurais voulu visiter pour voir  mais qui était fermé. Il y également une troisième roche avec son monument : le sanctuaire du Monticino. Après avoir grimpé à la Tour de l'Horloge, j'ai donc décidé de redescendre et d'aller voir le château qui normalement était dans ses heures d'ouverture aux visiteurs.





Même si le château n'était pas ouvert, l'ascension m'a permis d'avoir un effet miroir sympathique sur ce que je venais de monter, car la vue était inversée et je voyais maintenant la tour de l'horloge veiller sur le village.






J'ai fait une petite pause goûter en hauteur puis je suis redescendue en m'arrêtant sur les petites fleurs et oiseaux que je croisais, un peu comme une blanche-neige des temps modernes, le sexisme en moins.









Le centre-ville est tout petit et présente l’intérêt d'être calme et tranquille et de donner un aperçu de l'Italie rurale. Considérée comme une attraction importante, une rue ' au deuxième étage est encore présente sous le nom de via degli Asini et il est totalement gratuit et possible de la visiter, dans le calme bien-sûr puisque des gens y vivent encore et des cabinets médicaux y sont installés. Il y fait frais et même si le concept ne m'est pas inconnu puisqu'il est le même à Chester en Angleterre ou encore à Tallinn en Estonie, c'est sympa !





Pour conclure cette après-midi, je me suis reposée en terrasse et j'ai même mangé une glace, puisque c'est ce que font les italiens qu'il pleuve ou qu'il vente à 7 ou 97 ans. Comme quoi les plans à moitié organisés et décidés la veille vers 23h grâce à un mini guide, ça peut faire de belles surprise !


Comme un air de vacances...

1 commentaire: