jeudi 14 avril 2016

A la découverte de Venise !

Venise, Venezia comme ils disent ici, est une destination de choix pour beaucoup de touristes du monde entier et notamment lors de lunes de miel, parce que pour beaucoup, se balader au bord de l'eau ou en gondole dans une ville calme et à la langue charmeuse, c'est le comble du romantisme. Bon et bien moi j'y suis allée toute seule. J'ai décidé sur un coup de tête que Venise n'était après tout qu'à trois heures de train, assez pour dormir, lire et écouter une ou deux playlists Spotify avant d'arriver à destination. Deux jours avant, j'empruntais le guide touristique de ma famille d'accueil et après l'avoir parcouru et demandé conseil à Marion, j'ai décidé d'une sorte d'itinéraire en laissant quand même pas mal de place à la balade sans but et l'improvisation, notamment pour les repas. Le but était simplement d'avoir une première approche de la ville où je compte bien retourner très prochainement, puisque je ne suis entrée dans aucun musée, n'ai pas été sur l'île de Murano ou Burano et que vous verrez vite que je suis loin d'avoir tout vu. Vous comprendrez qu'une journée, ça passe vite dans une ville comme celle-ci !  


Du coup, mon plan approximatif de la journée était le suivant. Arriver à la Gare S. Lucia (1) et descendre vers le Pont Rialto par le quartier San Polo (2) sans trop me presser et en me perdant un peu. Voir le marché aux poissons du Rialto (3) et continuer vers la librairie Acqua Alta (4) pour ensuite découvrir la Place St Marc (5) et monter au clocher. Je souhaitais ensuite repartir vers le Pont de l'Académie (6) toujours en me baladant et finir par une grosse session de petit bonheur la chance à l'ouest de l'île (7) pour remonter doucement vers la gare.

Je suis surtout allée à Venise pour découvrir l'ambiance de cette ville puisque je n'avais aucune visite concrète en tête. J'avais entendu de tout, que c'était une ville magique, que c'était une ville sale, que c'était un nid à touristes, que c'était un lieu hors du monde, que ça sentait mauvais. De. Tout. Et puis quand on entend de tout, ça donne envie d'aller voir par soi-même. En arrivant vers Venise en train, le paysage est décevant, surtout quand le temps n'est pas extra. Il y a des parkings, des parkings et des routes et c'est tristounet. Puis rien qu'en arrivant à la gare de S. Lucia, on sent comme un changement de décor, on est dans Venise. Mis à part que ça m'embête beaucoup de devoir payer 1€ pour aller aux toilettes dans une gare et que ça ne m'ait pas rassurée sur le côté touriste, j'ai vite changé d'avis en sortant de la gare. On se retrouve face au canal, face aux maisons au bord de l'eau et les petits bateaux, et même s'il y a du monde, on sent tout de suite l'ambiance différente nous happer. J'ai parcouru le chemin jusqu'au Rialto très très au hasard et sans plan car il y a partout des petits panneaux qui conduisent aux endroits connus comme la Place St Marc ou le Rialto, et je n'ai eu qu'à les suivre tout en déviant parfois d'itinéraire pour une ou deux photos. Les maisons sont assez spéciales à Venise, certaines souffrent de l'humidité, certaines sont taguées, d'autres sont fleuries, colorées, ou juste magnifiques. 



Les gondoles sont partout ! Je ne pensais pas qu'il y en aurait autant, et malgré leur prix de 80€ qui me parait exorbitant, il y a beaucoup de monde dedans alors que j'y suis allée hors saison touristique. D'ailleurs les symboles de Venise en général et de son festival sont très clairement réutilisés dans les nombreuses boutiques de souvenirs, et c'est vrai que ça finit par être tentant de ramener un de ces beaux masques colorés vénitiens, mais quitte à dépenser de l'argent, je préfère encore bien manger ! C'est dans cet amour de la nourriture d'ailleurs que j'ai rejoint le marché du Rialto, célèbre pour son marché aux poissons dont je n'ai vu que la fin, lors du rangement et du rassemblement des mouettes pour les restes! 




Le pont du Rialto étant en travaux et couverts de pubs et échafaudages, j'ai continué mon chemin vers la librairie Acqua Alta que mon amie Marion m'avait recommandée. Sur le chemin, j'ai croisé sans le savoir le joli Pont des Soupirs ! Ce pont, au delà d'être plutôt magnifique, a une histoire puisqu'il relie le Palais des Doges à la prison de Venise et qu'on l'appelle le pont des soupirs pour le soupir que lâchaient les prisonniers qui voyaient Venise pour la dernière fois en liberté. Brr.


Après d'autres vues imprenables et beaucoup de temps à fouiller dans les petites rues, j'ai enfin trouvé la Libreria Acqua Alta qui est aussi bordélique et merveilleuse que je l'imaginais. C'est une librairie qui ne paie pas de mine à l'extérieur mais qui est une caverne d'Ali Baba à l'intérieur, entre les vieilles cartes postales, les guides de voyage en toutes les langues, les bouquins empilés par catégories allant du thriller au roman érotique et des encyclopédies aux revues d'art, il y a de tout, seulement il faut fouiller. Deux gondoles trônent au milieu de la boutique, recouvertes de livres et de chats déambulant par là. Au fond, on trouve une petite cour et un escalier de livres pour observer la vue. C'est assez insolite comme lieu, et je l'ajoute à ma sélection de librairies un peu spéciales avec Mint Vinetu à Vilnius et Lello à Porto






Après ces jolies émotions, j'ai fait une pause repas quand même, histoire de reposer mes jambes et remplir mon estomac. J'ai trouvé un lieu qui me paraissait plus authentique et beaucoup moins touristique que tous ces restaurants aux mêmes menus avec des serveurs accrocheurs dans la rue. L'Osteria AE FORCOE proposait un menu à 13€ comprenant un verre de vin, une bouteille d'eau, un plat du jour, un café, un dessert. En faisant un rapide calcul, je me suis rendue compte que c'était globalement correct, si la qualité suivait bien-sûr. Le bar n'était pas exceptionnel mais chaleureux et plus sympa pour une voyageuse seule que les restaurants ultra romantiques en tous genre où j'aurais beaucoup trop mangé pour beaucoup trop cher et un peu seule. Les lasagnes étaient très bonnes, le vin également et les biscuits que j'ai eu comme dessert sont typiques de Venise et assez légers!



Ce que j'ai mangé n'était en fait pas typiquement italien puisque normalement, le rituel c'est Primo-Secondo- Dolce. C'est à dire que les menus que vont proposer la plupart des restaurants abordables vont être composés d'un plat de pâtes, lasagnes ou risotto (primo), puis de viande/poisson avec accompagnement ( secondo), et enfin du dessert. En général dans les restaurants, on a le choix entre un menu poisson ou un menu viande. Souvent dans les restaurants, il est possible de devoir payer le couvert et parfois un supplément si on est à l'extérieur, et tout ça est écrit sur la carte ou sur le menu à l'extérieur. Si rien n'est mentionné, pensez à poser la question car ça peut changer un peu l'addition. C'était tentant de manger de cette façon là, mais j'avais aussi envie d'un verre de vin et d'un petit café, et tout ça aurait été en supplément de mon menu et manger trois plats ça peut faire un peu lourd pour la suite de l'après-midi, puisque j'avais encore de quoi voir ! 



Petites balades jusqu'à la place St Marc, qui est très très impressionnante entre touristes et pigeons. Là encore, il faudra que je revienne et visite tous les monuments car manque de budget, j'ai seulement choisi de monter au clocher ( Campanile) pour avoir une vue sur la ville. 



Cette place est probablement très impressionnante, du moins encore plus, quand elle est submergée par l'eau ce qui est arrivé cinquante fois entre 2000 et 2010. Sinon, elle est tellement mythique que je ne la présente plus, et je serai amenée à en reparler un jour où je l'aurai vue plus précisément. Il faut dire que les monuments coûtent cher à Venise, et que rien que pour monter au clocher, ça coûte 8€. Ce qu'il faut savoir c'est que la vue est très belle, j'aime beaucoup prendre de la hauteur sur les villes que je visite, mais d'une, on passe beaucoup de temps dans la file d'attente et ça à toute heure, et deuxièmement c'est une visite très rapide où vous devez payer pour avoir plus d'informations puisque tous les panneaux informatifs sur le panorama sont reliés à un système d'audioguide payant. Dommage donc de payer si cher, à des employés qui ne disent ni bonjour, ni merci, ni au revoir, ne prennent pas la carte bleue, etc etc. Mais, le sachant et le prévoyant dans un budget, c'est toujours cool de voir la ville d'en haut, vraiment cool. 





En descendant du clocher et après avoir entendu des américains se plaindre en long en large et en travers que les italiens ne parlent pas anglais sans se demander une seule fois si eux ils faisaient l'effort de dire ciao et grazie, j'ai eu besoin de me retrouver un peu seule avec moi-même et de quitter les endroits trop touristiques en longeant le Canal Grande, puis via le Ponte dell'Accademia où nombre de musées se trouvent, et où s'est installé un cosmonaute géant visiblement !



J'ai ensuite décidé plus ou moins volontairement de me perdre un peu dans les rues puisque je n'avais plus qu'à rejoindre la gare en quelques heures. Les photos qui suivent, je les ai prises dans des endroits plutôt hors-touristique, où se trouvent des écoles, une université, des petits cafés étudiants avec des prix un peu normaux et du linge accroché plein les rues. C'est sympa de s'y balader mais un peu solitaire, puisque le temps ne se prêtait pas à ce que les habitants sortent trop, et les personnes que je croisais me regardaient un peu parfois d'un sale œil avec mon appareil photo, donc je l'ai un peu rangé. 




C'est marrant avec Venise ces rues qui s'arrêtent simplement parce qu'il y a de l'eau entre les deux, mais parfois c'est compliqué de s'orienter et de savoir comment retrouver son chemin. Je suis tombée comme ça sur de jolies surprises comme les ateliers de réparations et constructions de bateaux et gondoles, des jolies rues, et beaucoup de couleurs. Même si j'ai un peu paniqué en voyant l'heure tourner alors que je ne retrouvais pas mon chemin un peu avant de prendre mon train, c'était super d'être dans un quartier loin du tourisme avec les jeunes qui se baladent, les grands parents avec les petit enfants aux balançoires, etc. Comme quoi Venise n'est pas qu'une ville vitrine, elle vit





Ce post est probablement un peu long mais on ne peut pas parler de Venise en trois mots et deux photos, et j'espère que ça vous donnera envie d'y aller ou d'y retourner, ne serait-ce que pour la vue imprenable en sortant de la gare ! 


Je vous laisse donc sur cette vue de carte postale qui, Mammamia, me donne envie de sauter dans le train et d'y retourner ! x

3 commentaires:

  1. Je ne suis jamais allé à Venise (depuis longtemps sur ma wishlist pourtant) mais tes photos me donnent vraiment envie d'y aller. En fait, elles me surprennent même! Je ne savais pas que Venise était une ville si colorée! Bref, merci pour ce petit moment d'évasion!

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    1. Merci à toi pour ce commentaire ! J'espère que tu auras l'occasion de vite y faire un tour, c'est une ville envoûtante.. x

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  2. Cet article donne vraiment l'envie d'aller faire un petit tour à Venise, et sans hésiter bien longtemps ! J'aime beaucoup les photographies :) x

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